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![]() Le thème fédérateur des 4èmes Rencontres de poésie à Auxerre était
Racines. Pendant une semaine, les lectures, les rencontres avec les
auteurs, les expositions ont décliné les différents sens du terme que nous
avions délibérément mis au pluriel. C’est que nous souhaitions pouvoir les
explorer tous : familiales, sociales, ethnologiques, linguistiques mais
aussi mathématiques, dentaires, capillaires, botaniques… Le concours que nous
avons lancé en juillet 2004 proposait aux auteurs d’écrire sur ce même thème. A la frontière de l’idée et de la matière, du
grave et du ludique, les racines évoquent à la fois le primitif (origine) et
la technologie (médicale) le vivant (arbre, dent, cheveu) et l’abstrait (algèbre),
l’individu (famille) et la société (langue), l’obscurité de
l’enfouissement et la révélation du sens (étymologie), à tel point qu’il
nous semblait qu’elles étaient presque synonymes de la poésie. Car écrire
un poème c’est puiser au fond de soi une matière confuse et la porter au
jour, c’est s’enfoncer dans le réel pour en extraire de l’idée, c’est
avoir mal, souvent, avec la volonté d’en faire du beau, malgré tout ;
c’est prendre les mots à rebrousse-poil, tirer les images par les cheveux, échafauder
une coiffure inédite de la langue. Nous avons reçu un peu plus de 130 textes de la France
entière, des DOM-TOM, de Belgique, de Suisse pour la catégorie adultes,
beaucoup moins, hélas, pour le concours destiné aux auteurs de moins de 16
ans, probablement parce que l’âge est moins aux attachements, à
l’enracinement qu’à l’envol. Le présent recueil rassemble toutes ces
voix, lauréates ou finalistes. (Alain Kewes, préface). Prix
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Copyright © 2005 Editions Rhubarbe
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